FRANÇOIS BIBEAU


LA ROCHELLE
VILLE NATALE DE FRANÇOIS BIBEAU
VOTRE PREMIER ANCÊTRE CANADIEN

Texte de Lucette Bibeault.

Votre premier ancêtre canadien s'appelait François Bibeau. Il naquit à La Rochelle, en l'an 1642, du mariage de Jacques Bibeau et de Jeanne Loiseau.

La ville de La Rochelle est située au sud de la France, sur l'Atlantique, en face des îles de Ré et d'Oléron.

Le port de La Rochelle, protégé par ces deux îles, est considéré comme le plus sûr du golfe de Gascogne; il est facile d'accès, même pendant les gros temps, ce qui en fait un excellent port de refuge. Disons de suite que La Rochelle sera, durant tout le XVIIe siècle, le point de départ de toutes les expéditions ou recrues destinées au Canada.

La ville de La Rochelle, quoique modernisée par des travaux récents, a conservé en partie la physionomie du passé. Un certain nombre de rues sont bordées de porches; le pavé est une vraie collection minéralogique apportée de tous les points du golfe par les navires lestés de jaspes, de quartz, de granits et de porphyres.

François Bibeau fut baptisé à La Rochelle, dans l'église paroissiale de Notre-Dame-de-Cogne, qui en ce temps-là, 1642, était construite depuis à peine vingt ans. Cette église existe encore aujourd'hui, vieille de trois siècles, elle est dominée par un clocher récent que surmonte une flèche.

Votre premier ancêtre fit la traversée au Canada, au printemps de 1660. Il alla s'agenouiller dans l'église de sa paroisse, confia à Notre-Dame l'heureuse issue de son voyage, embrassa une dernière fois tous les membres de sa famille et s'embarqua vers le Nouveau Monde avec un groupe considérable de nouveaux colons.

FRANÇOIS BIBEAU FUT UN
VÉRITABLE COUREUR DE BOIS

Texte de Lucette Bibeault.

À son arrivée au pays, François se fixa aux Trois-Rivières. Il s'aperçut que le seul commerce qui était véritablement rémunérateur était la traite des pelleteries.

Votre premier ancêtre se fit donc coureur de bois. Il s'aventurait avec quelques compagnons dans des régions les plus éloignées, où il trafiquait avec les sauvages; en retour d'eau-de-vie ou de quelques autres menus effets, tels coutelets, miroirs, etc...les Français recevaient des fourrures d'une très grande valeur.

La vie des coureurs de bois avait de grands charmes mais aussi de grands risques. Perdus au sein des bois, éloignés de toute civilisation, les coureurs de bois ne pouvaient compter sur la protection de la loi. Ils allaient de tribu en tribu, quelquefois en grande amitié avec leurs hôtes sauvages, d'autres fois laissant leur chevelure, sinon leur vie dans quelque bourgade.

Le commerce de coureur de bois était permis par la loi, au commencement de la colonie.

Par un édit de 1774, ce métier devint illicite et, les sauvages devaient eux-mêmes apporter leurs fourrures sur le Saint-Laurent où l'échange avec les Français était permis.

Votre premier ancêtre s'occupa de ce commerce des pelleteries pendant dix ans, soit de 1661 à 1671.

Au retour de ses courses, il réglait ses affaires. Le 17 mars 1661, nous le voyons à Trois-Rivières dans l'étude du notaire Claude Herlin, signer le marché de Nadaud. Le 27 juin 1662, nous le rencontrons cette fois, à Québec, dans l'étude du notaire L. Laurent où il est venu signer un acte "qui donne pouvoir à Jean Gladu". Et le 31 mars 1664, nous le retrouvons à Trois-Rivières, chez le notaire Larue, cette fois, signer un marché avec Elie Bourbeau, Pierre Guillet et les deux frères Antoine et Julien Trotier.

ORIGINE DU NOM "BIBEAU"

Texte de Lucette Bibeault.

Le nom Bibeau vient du fait que le fondateur de votre famille était un bibau, c'est-à-dire un soldat dont les armes consistaient en une lance ou une arbalète.

Le premier qui portait votre nom était donc un bibau ou un soldat.

Les gens de son entourage lui donnèrent ce sobriquet qui persista ainsi sa vie durant. De sorte que ses enfants gardèrent son nom de Bibau ou Bibeau qui constitua leur nom de famille. En effet, avant le XIIe siècle, les membres d'une même famille n'avaient qu'un prénom; à partir de ce temps, ils s'adjugèrent un nom de famille pour se conformer aux prescriptions royales.

Ce nom de Bibeau, d'abord sobriquet puis ensuite nom de famille, a persisté à travers les siècles. Il a voyagé en France de génération en génération et s'est étendu jusqu'au rivage de la mer.

Puis il franchit l'Atlantique par votre premier ancêtre canadien, François Bibeau, en l'an 1660, et s'est installé solidement au pays du Québec.

Votre nom a eu au Canada différentes orthographes. Votre premier ancêtre canadien signait le sien "françois bibaud" et ses descendants jusqu'à nos jours ont écrit Bibaud, Bibaut, Bibault et Bibeau.

Ces noms différents par l'orthographe ont la même prononciation qui est exactement celle du nom original Bibeau.

PROJETS DE MARIAGE
TESTAMENT DE FRANÇOIS BIBEAU EN FAVEUR DE SA FIANCÉE
UNE DERNIERE EXPÉDITION

Texte de Lucette Bibeault.

Votre premier ancêtre passa l'hiver de 1666-1667 à Trois-Rivières, dans la famille d'Elie Bourbeau. En effet, lors du recensement général fait au printemps de 1667, François se trouve chez E. Bourbeau en compagnie de Louis Gaudin et de François Pillet.

Votre ancêtre aimait les voyages sur le fleuve et les rivières, le danger ne lui faisait pas peur. Il a joui pleinement de cette vie d'aventure et de voyage pendant près de dix ans; cependant il avance en âge, il aura bientôt trente ans. De plus, il connaît à Québec, une gentille demoiselle de nom de Jeanne Chalifour; il serait bien prêt à se marier mais deux obstacles se dressent devant son bonheur: le commerce des pelleteries qui exige un dernier grand voyage jusqu'au nord du lac Huron, et ce qui est plus grave, la jeunesse de celle qu'il aime: en effet, Jeanne avait à peine quatorze ans et ses parents devaient hésiter à la laisser partir.

Cependant, François, avant de s'aventurer une dernière fois vers le Nord-Ouest, fit consentir les parents de Jeanne à passer un contrat de mariage. Le 29 octobre 1668, nous rencontrons les futurs mariés, François et Jeanne, les parents de cette dernière et quelques témoins tous réunis à Québec, devant le notaire Vachon, pour signer un contrat de mariage. En janvier suivant, le même notaire Paul Vachon rédige un acte important qui démontre la confiance de votre ancêtre pour sa jeune promise. C'est un testament où François Bibeau lègue sa fortune à Jeanne C., que nous pouvons lire aux minutes du notaire Vachon, à la date du 15 janvier 1669.

Au printemps de cette même année, François entreprit le plus long et le plus périlleux voyage de sa carrière en coureur de bois. Il partit de Trois-Rivières en canot d'écorces avec plusieurs compagnons, descendit le fleuve Saint-Laurent jusqu'à Montréal, remonta le cours de la rivière Outaouais, jusqu'au lac Nipissing, tomba dans la French River, au nord du lac Nipissing, qui le mena au lac Huron; lorsque le groupe fut parvenu chez les sauvages Amikoués ou peuple du castor, au nord du lac Huron, on dressa les tentes chez ces derniers; François passa ainsi le début de 1671. Et c'est dans cette bourgade que François et ses compagnons se rencontrèrent en octobre 1670.

Nicolas Perrot et Monsieur de Saint-Lusson qui avaient été chargés par le gouverneur, Monsieur de Courcelles, d'aller au Wisconsin pour rassembler les représentants de l'Ouest et faire une alliance solennelle avec toutes les nations sauvages. Messieurs Perrot et Saint-Lusson avaient convoqué une grande réunion pour le commencement de juin 1671, au Sault-Sainte-Marie; François avait compris tout le profit des pelleteries qu'il y avait à faire avec un nombre si considérable de sauvages. La cérémonie de la prise de possession des contrées de l'Ouest, au nom du roi de France eut lieu le 14 juin, avec l'approbation de quatorze peuples différents, venus chacun de son pays pour cette fin. Perrot et de Saint-Lusson, les pères Jésuites, Allouez, Dablon et Dreuilletés ainsi que votre ancêtre et nombre de compagnons signèrent le procès-verbal de la prise de possession. François, après la signature de ce procès-verbal passa encore quelques jours au milieu des sauvages, et ses affaires terminées, prit le chemin du retour. Il traversa au nord du lac Huron, tomba dans la baie Georgienne et ses canots enfilèrent la petite rivière French, qui prend sa source au lac Nipissing.

Ayant traversé ce lac, les gens de la petite troupe débouchent sur la rivière Outaouais, passent à Montréal et terminent à Québec, un parcours de plus de 700 milles, fait en canot sur des rivières qui exigeaient beaucoup d'habileté; ils arrivèrent dans les premiers jours d'août 1671.

VEUVAGE - DEUXIÈME UNION
VOTRE AÏEULE LOUISE ESNARD
VENUE DU DIOCÈSE DE LA ROCHELLE

Texte de Lucette Bibeault.

La célérité mise à faire un si long parcours saurait s'expliquer par le désir de François de revoir sa fiancée et d'unir ses jours aux siens. Le mariage fut célébré à Notre-Dame-de-Québec, le 17 août 1671.

François Bibeau et Jeanne Chalifour s'établirent à Trois-Rivières. De cette union naquit une enfant qui fut baptisée à Trois-Rivières, le 12 septembre 1674, sous le nom de Marie. Cette enfant se mariera à Trois-Rivières, à Pierre Morneau, en mai 1707.

L'union de votre ancêtre avec Jeanne fut de courte durée: nous lisons aux greffes du notaire Adhémar, à la date du 20 mars 1680, un "inventaire des biens de François et de ceux de sa défunte Jeanne, sa femme".

Votre ancêtre convola en secondes noces, à Trois-Rivières, le 17 novembre 1682, avec Louise Esnard; c'est de ce second mariage que vous descendez. Votre première aïeule était fille de Simon Esnard et de Marie Loubie, de Saint-Jean du Perrot, évêché de La Rochelle. Il nous fait plaisir de vous donner une copie fidèle de ce précieux document :

EXTRAIT DU REGISTRE DES MARIAGES :
FRANÇOIS BIBEAU ET LOUISE ESNARD

Texte de Lucette Bibeault.

Le dix-septième jour de novembre de l'an 1682, après la publication faite de trois bans de mariage, 8, 15 et 16 du même mois et an, d'entre François Bibeau, habitant de la rivière Nicolet de la paroisse des Trois-Rivières, diocèse de Québec, âgé de 40 ans, fils de Jacques Bibeau et Jeanne Savinault, ses père et mère de la paroisse de Cogne, diocèse de La Rochelle, d'une part et de Louise Esnard, âgée de 15 ans, fille de Simon Esnard et de Marie Loutre, de la paroisse de Saint-Jean Perot de la ville et diocèse de La Rochelle, d'autre part et ne s'étant découvert aucun empêchement légitime ont été solennellement mariés par le R.P. Xiste La Gac, Récollet demeurant aux Trois-Rivières, qui leur a donné la bénédiction nuptiale, en la maison seigneuriale de Cressé, en présence de Pierre Meral Ecuyer, Jean Jeuber et Jean Laferme, témoins connus, lesquels ont signé avec l'époux.

Y.G. de Bruslen, ptre Curé


François et Louise firent baptiser un enfant à Sorel, le 6 octobre 1685, sous le nom de Pierre. En 1687, un autre fut baptisé à Trois-Rivières, de même qu'un troisième, du nom de François, en l'an 1689.

Après cette date, François semble s'être fixé à Batiscan, où nous le voyons faire baptiser, à l'église paroissiale, trois garçons et une fille.

François, en l'an 1700, avait quitté Batiscan et s'était établi à Saint-François-du-Lac, sur les rives du lac Saint-Pierre. En effet, à Québec, en 1700, votre ancêtre, dans un acte signé de sa main, est mentionné comme habitant de la rivière Saint-François du lac Saint-Pierre.

François Bibeau après une vie remplie d'activités et après avoir élevé chrétiennement une belle famille, finit ses jours dans la cité trifluvienne vers l'année 1717.

Extrait de : Dictionnaire Drouin


L'ancêtre François Bibaut, établi à Batiscan, baptisé en 1642, fils de François et de Jeanne Louineau ou Savionault, de LaFond, paroisse de Notre-Dame-de-Cogne, ville de La Rochelle, Aunis (Charente-Maritime), sépulture le 24 septembre 1708, à Saint-François-du-Lac. Engagé à La Rochelle le 10 avril 1656, laboureur; mariage (annulé 17 janvier 1666) et 29 octobre 1665 La Touche (Cap-de-la-Madeleine); Jeanne de Mérinne (Jean et Marie de La Voye) de Saint-Sulpice, faubourg Saint-Germain, Paris.

1er mariage : Jeanne Chalifour, le 17 août 1671, à Québec(Ct Vachon 29 octobre 1668) fille de Paul et Jacquette Archambault, décédée avant 1681 à Linctôt à Bécancour.
-1- Marie : baptisée Linctôt 12 septembre 1674, Trois-Rivières mariée en mai 1707 à Pierre Morneau; ENFANT NATUREL (père: Jacques Baston): Jacques né et baptisé 8 novembre 1693 Cap-de-la-Madeleine; mariage annulé (Ct Ameau 7 octobre 1699) Simon Rouillard (Mathieu et Jeanne Guillet)

2e mariage: Louise Enard, le 17 novembre 1682, aux Trois-Rivières (Ct Ameau 9 octobre) fille de Simon et Marie Loubier, décédée entre le 28 novembre 1706 et le 18 janvier 1716, à Saint-François-du-Lac.


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